L’expérience du Labo Urbain a été un fait saillant insoupçonné de mon emploi d’été à Direction Chrétienne.
Fille de pasteur et personne engagée dans le ministère sur le plan de la direction pendant bon nombre d’années, j’ai accepté ce poste en pensant que j’avais une bonne maîtrise de ce à quoi ressemble le ministère urbain. Je comprenais mon rôle d’agente des communications comme étant celui d’une raconteuse d’histoires, une sorte de journaliste, dont la responsabilité principale était de documenter et de communiquer les différentes expériences des groupes parmi la communauté formant le ministère. J’étais impatiente d’apprendre en détail sur les initiatives innovantes qui étaient réalisées, mais je n’avais pas envisagé que pour saisir complètement l’impact de cette organisation, j’allais avoir besoin d’être plongée au cœur de sa théologie sous-jacente.
Ce fut la beauté du Labo Urbain. Chaque semaine, je rencontrais les autres employés d’été et nous étions encouragés à remettre en question nos présuppositions sur ce que cela signifie d’être un.e praticien.ne urbain.ne en santé. Mon sujet personnel favori traitait de l’importance de changer de mentalité, de passer d’une mentalité de rivalité à une mentalité de paix.
Étudiante en psychologie, je suis très consciente du pouvoir qu’une façon de penser peut avoir. La façon dont nous choisissons de nous engager dans le monde est directement dictée par l’angle par lequel nous choisissons de voir ce monde. Si nous voyons notre environnement comme un lieu de compétition et d’insuffisance, nous interagirons avec les autres d’une manière oppressive et blessante. Si nous voyons notre environnement comme un lieu d’harmonie et d’abondance, nous interagirons avec les autres d’une manière à créer et à maintenir un espace qui nous permet d’accueillir toutes les contributions. Cette situation s’intensifie dans le contexte du ministère.
Notre groupe a partagé sur les défis personnels auxquels nous pouvons faire face lorsque nous faisons ce genre de changement de mentalité. Nous avons envisagé la difficulté de mettre de côté nos peurs et insécurités et d’inviter les autres dans notre espace. Nous sommes arrivés à la conclusion que la seule manière de maintenir cette posture est de se rappeler que le mandat de Jésus est d’établir une vraie justice rédemptrice qui nous raccorde à Lui. Je réfléchis toujours au travail intérieur que j’ai besoin de faire pour refléter cette posture chaque jour et ressentir une immense gratitude pour l’enseignement des Labos Urbains qui m’a permis de grandir dans ce domaine.
Finalement, j’ai accepté ce poste en étant préparée à être une raconteuse d’histoires et à regarder, pendant de brefs instants chaque fois, dans les yeux des autres. Dans les temps d’enseignement du Labo Urbain, j’ai été encouragée à m’arrêter, à réfléchir et à rencontrer Jésus. J’ai l’intention de continuer à changer ma mentalité, en considérant mes interactions avec les autres dans l’espace urbain comme des occasions d’établir la paix. J’espère que je peux raconter des histoires avec un nouvel angle, celui qui montre le pouvoir qu’une mentalité a lorsqu’elle recherche la paix.
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